Auteur : Rachel Caine
Titre VO : Ill Wind
Editeur : Panini Books
Collection : Crimson
Résumé
(4e de Cover)
Les
gardiens existent depuis toujours. Certains d’entre eux contrôlent le feu,
d’autres la terre, l’eau ou le vent, et les plus puissants sont capables de
contrôler plus d’un élément. Faute de gardiens, Mère Nature ferait sans mal
disparaître l’humanité de la surface de la Terre…
Joanne Baldwin est une gardienne des
éléments : en général, il lui suffit de faire un geste de la main pour
apprivoiser la tempête la plus violente. Mais Joanne doit faire face à de
terribles accusations de meurtres. Elle doit maintenant sauver sa peau.
Son seul espoir s’appelle Lewis, le
plus puissant des gardiens, aujourd’hui l’homme le plus recherché du monde.
Sans lui, les chances de survie de Joanne fondent comme neige au soleil… Elle
parcourt les routes des États-Unis dans sa Mustang, en espérant que Lewis
puisse l’aider, tout en essayant d’échapper à la tempête qui veut sa peau…
Mon
avis
Coup de Cœur !
Depuis le temps que je lis de l’Urban Fantasy
(bit-lit pour la majorité des personnes… mais
je n’aime pas *plus* ce terme.
On y englobe la romance paranormale (Confrérie de la dague noire et cie) et le
young-adult (Twilight et cie)) je commence tout doucement à être blasé. J’ai lu un peu
tout ce qui se faisait (à titre indicatif, je suis
actuellement à 22 séries d’UF, dont 1 de terminée) dans le domaine : vampires, loup-garou,
sorcières, démons,… autant dire que je deviens peu à peu un plus exigeant.
Alors, quand en janvier la défunte maison
d’édition Eclipse est reprise par Panini lançant la collection Crimson avec des séries en poche, et que
le fer de lance de la collection est cette série qui me tapait dans l’œil auparavant,
autant dire que je ne me suis pas fait prié.
Commencé lors d’un voyage à Bruges après mes
examens de janvier et terminé deux jours plus tard, je peux affirmer que ce
tome 1 est un énorme, un gigantesque coup de cœur !
Rachel Caine est une auteure que je connais
de nom, sa série Vampire City publiée
chez Hachette dans la collection Black Moon, étant sortie avant en VF.
N’ayant pas lu la 1ère, je suis dans l’impossibilité de comparer les
deux œuvres, mais je peux simplement dire que le pitch et le public visé ne
sont pas les même : les jeunes adultes dans le cadre de Vampire City, les adultes dans l’autre.
Cette série qui comporte 9 tomes en VO est
terminée et comporte un spin-off de 4
tomes, terminé également.
Je trouve la couverture jolie, tout à fait
dans le ton du roman et bien représentative du genre. En plus, contrairement à
Eclipse qui pratiquait des prix exorbitants (18
euros en moyenne pour quelque chose entre le semi-format et le grand format) cette nouvelle collection sort les romans en
poche à des prix on ne peut plus raisonnables et possédant une meilleure
visibilité que chez Eclipse (on peut les trouver dans
toutes (ou presque) les librairies et même dans les supermarchés !).
Le roman est divisé en 5 chapitres (disons
des parties plutôt), ce qui fait qu’il faut assez longtemps avant d’en terminer
un (le livre approchant des 400 pages). Heureusement, l’auteure offre de
nombreuses coupures, permettant de poser le bouquin. Mais ce n’est absolument
pas gênant, tellement le roman est prenant, on arrive très rapidement à la fin
d’un « chapitre ».
Ils ne sont d’ailleurs pas appelés chapitres,
mais bulletins. Pourquoi me direz-vous ? L’explication est très
simple : cela à directement à voir avec la mythologie de l’auteure, vu que
ces bulletins ont rapport avec la météo. Je reviendrai sur la mythologie plus
tard mais c’est très bien fait : on a véritablement l’impression de lire
un bulletin météo.
Le roman s’ouvre avec un
« prologue » qui en fait un extrait du manuel « Comment posséder
un djinn ? » qui plonge directement le lecteur dans la mythologie du
récit. C’est bien présenté et assez mystérieux pour donner envie d’en savoir
plus.
Cependant, une fois arrivé au premier
bulletin, ce n’est pas encore là qu’on aura nos explications : on entre in medias res (merci les études de romaniste !) dans le récit (pour les incultes, on entre
dans le récit alors qu’il a déjà commencé).
On ne sait pas ce que cherche l’héroïne, ni
qui est Lewis, ni ce que sont vraiment les djinn et encore moins les gardiens…
et c’est juste génial.
L’auteure distille ses éléments au
compte-goutte, au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire et ce au moyen
de divers flash-back. On ne perd pas de temps en explications inutiles pendant
30 pages, non, on suit l’action globale du récit (à savoir que Joanne recherche
activement Lewis et est poursuivie par une tempête et l’association des
gardiens : c’est dans les grandes lignes) et par moments, nous avons droit
à des explications sur tel ou tel personnage ou ce que sont les gardiens, sans
oublier aussi ce qui a amené Joanne à cette situation et quelques autres
éléments.
Je n’en dévoilerai pas davantage concernant
la mythologie de l’auteure, c’est véritablement le genre de choses qui se
découvrent par soi-même. J’ai simplement adoré ce côté neuf dans l’Urban
Fantasy : cette idée d’une mère Nature capricieuse que seules certaines personnes
peuvent contenir par leur affinité avec un (ou plusieurs mais c’est très rare)
éléments m’a énormément plu. En plus, les djinns ne sont pas (ou alors très
peu) présent dans ce genre : c’est frais et neuf, ça fait un bien fou.
Il y a cependant un léger bémol (mais
vraiment léger, pas du tout de quoi en faire tout un fromage) : les explications
parfois trop scientifiques et peu claires de l’auteure. On sent qu’il y a eu
énormément de recherches de sa part, on parle de pôles magnétiques lors des
tempêtes, de courants d’airs dans la mésosphère… mais voilà, c’est un peu trop
scientifique justement. Il faut coupler à cela le talent de Joanne qui ressent
la tempête et l’énergie du vent et l’on est un peu perdu. Personnellement,
c’est le seul point véritablement négatif que j’ai trouvé et il ne gâche pas le
roman, loin de là.
Concernant le rythme, je l’ai trouvé très
bon, justement par le balancement entre la quête principale et les
flash-back : on a de l’action et ensuite de l’accalmie. Le manque d’infos
au départ et le fait qu’elles soient données partiellement à chaque fois font
tourner les pages du roman et plus on avance dans le récit, plus les pièces du
puzzle se mettent en place.
Le fait que la quête soit construite comme un
véritable road-trip à travers les USA contribue grandement au charme du
roman : il y a véritablement cette idée de menace derrière l’héroïne et la
fuite. En pus, les rebondissements sont légions, on passe d’éclairs frappant
une voiture à des bulles d’airs coupant l’oxygène de Joanne… il est assez
difficile de s’ennuyer.
Concernant les personnages, Joanne est une
héroïne plutôt classique dans le genre : forte, cynique et tête brulée.
Cependant, elle est assez attachante, de par son humour et un passion
singulière : notre narratrice (parce qu’on suit l’histoire de son point de
vue) a en effet une passion dévorante… pour les voitures (rapides de
préférence).
C’est un aspect assez drôle chez elle :
elle leur donne même de petits noms (Delilah) et s’inquiète lorsqu’on l’attaque
que sa voiture soit abîmée. On avait déjà une femme qui aimait les voitures
dans la série Mercy Thompson de Patricia Briggs, mais c’est parce que
Mercy est mécanicienne. En plus, elle adore également dépasser allègrement les
limitations de vitesse (160 km/h pour exemple). Cette passion rajoute une
touche d’humour bienvenue.
On a ensuite David. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
David, il est tellement chou (en plus, il s’appelle
David – ceux qui me connaissent comprendront la référence). On ne sait rien de lui lorsque Joanne le
rencontre sur le bord d’une autoroute, l’auteure fait bien attention à nous le
rendre mystérieux. On ne sait rien de lui, juste qu’il adore lire de vieux
livres de poches.
Autant dire que la surprise est de taille lorsque
l’on apprend qui il est vraiment et ses véritables motivations.
Les autres personnages sont esquissés, on
suit véritablement Joanne et David dans leur périple.
Que dire d’autre de ce roman sinon qu’il possède
une bonne dose d’action, un univers original et bien pensé et des personnages
principaux attachants ? Ainsi qu’une fin du tonnerre qui donne envie de
lire le volet suivant !
Ma Note : 19/20
+ Coup de Cœur !
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