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lundi 18 novembre 2013

"Crossfire, tome 2 : Regarde-Moi"


Auteur : Sylvia Day
Titre VO : Reflected in you
Editeur : J'ai Lu


Résumé (4e de cover)


Il est ma drogue, je suis son obsession.

Gideon Cross était l'incarnation de l'homme idéal, mais je n'étais pas dupe, moi qui savais désormais quels tourments cette perfection dissimulait.

De son passé, j'ignorais pourtant presque tout. Son entêtement à le garder secret me blessait. En revanche, son refus obstiné de répondre à mes questions attisait ma jalousie et sapait la confiance qu'il exigeait de moi. Etre ensemble était parfois douloureux. Ne pas l'être était pire.

J'espérais que l'amour fou qui nous liait l'un à l'autre serait plus fort que tous les obstacles que la vie s'acharnait à dresser entre nous. Je n'imaginais pas à quel point...

Mon avis

Le premier tome de la série Crossfire (ma chronique du tome 1 ici) m’avait bien plus plu que celui de Fifty Shades of Grey, auquel on le compare perpétuellement (bien que comme précisé pour ma chronique du tome 1, ce ne soit pas très judicieux car malgré leur genre similaire, l’ambiance est tout autre). J’étais très impatient de découvrir ce second tome, l’auteure m’ayant intrigué avec le passé de Gideon, mais aussi pour voir de quelle façon allait évoluer la relation entre lui et Eva. Malheureusement, même si j’ai apprécié ce second volet, il y a eu quelques écueils qui m’ont agacé.

Le premier écueil que j’avais déjà soulevé dans le premier volet est la répétitivité de la relation Gideon/Eva. On est toujours dans le sempiternel schéma du « Je t’aime, c’est l’amour fou – tu me caches des choses, on n’arrive pas à communiquer – j’en peux plus, je te quitte – je peux pas vivre sans toi – on couche ensemble – on recommence… » : ça apparaît pendant les ¾ du roman et c’est véritablement lassant à la longue. On a à chaque fois les perpétuelles hésitations d’Eva, les même cachotteries de Gideon : on a envie de les secouer comme des pruniers pour qu’ils se décident à discuter et à s’ouvrir.
On a cependant des séquences assez intéressantes chez un « conseiller conjugal » où nos deux tourtereaux acceptent de faire des concessions. Il y a une véritable volonté de leur part de faire fonctionner leur relation.
Il y a toutefois quelque chose d’assez passionnant dans cet éternel jeu du « je fais un pas en avant, tu en fais dix en arrière » (c’est paradoxal, mais c’est pourtant le cas) : je pense notamment à ces moments très intenses où l’un de nos deux écorché dévoile ce qu’il ressent à l’autre. Ce sont des instants très déchirants pour la plupart.

Le second écueil vient quant à lui du personnage d’Eva : aussi bien dans le premier tome j’avais aimé sa fragilité, aussi bien ici, je l’ai trouvée immature à vouloir se venger de Gideon. Oui, il y a des moments où il mériterait de se faire claquer le beignet, mais à certains instants, j’avais l’impression d’être face à une gamine capricieuse.
Je ne parlerai même pas de son côté girouette qui est proprement horripilant.

L’une des particularités de Crossfire est de ne pas s’intéresser uniquement à notre couple mais à toute une galerie de personnages hétéroclites. C’est l’une des forces de la série selon moi, la capacité de Sylvia Day à brosser le portrait de différents caractères, évitant une certaine redondance.
J’ai aimé découvrir d’autre facettes de Megumi, de la mère d’Eva, de découvrir en chair et en os le père d’Eva (qui est vraiment choupinou de chez choupinou) mais là où Sylvia Day fait TRES fort, c’est en faisant intervenir un des ex d’Eva : un chanteur de rock. J’ai aimé la jalousie de Gideon par rapport à lui, j’ai aimé sa maladresse à reconquérir Eva malgré les mises en garde de Gideon… j’ai vraiment apprécié ce personnage.
Il y a juste Cary qui me donne des démangeaisons tellement il détruit tout ce qu’il y a de bien autour de lui. Je ne supporte pas son égoïsme exacerbé : il est bi, il sort avec Trey qui accepte TOUT chez Cary (il est juste trop mégachoupinoudorable *mot qui ne veut rien dire du jour, bonjour !*) et il couche avec une pétasse parce qu’il ne veut pas s’engager.
(Attention, ce moment de craquage total risque de se montrer insultant envers un personnage de fiction. Toute âme sensible est priée de passer au paragraphe suivant) : je déteste PROFONDEMENT le comportement de cet abruti immature. Nan mais c’est vrai quoi : il a un copain A.D.O.R.A.B.L.E et lui, il le trompe (ouvertement !!) avec une idiote nommée Tatiana (et le pire, c’est que cette conasse a le même nom qu’une excellente amie à moi, ma petite femme platonique de ma vie… inutile de dire que ce personnage de roman salit son nom). Je ne comprend PAS quel est le but de faire du mal à ceux qui l’aiment (Le craquage est désormais terminé).
Bref, il m’a encore plus énervé que dans le premier tome. Pourtant, il y a des moments où il m’émeut, notamment lorsque l’on apprend ce qui lui est vraiment arrivé : on comprend ses blessures et on pourrait (je dis bien pourrait) tolérer son comportement.

Concernant l’intrigue de ce second volet, elle est fortement basée sur notre petit couple et ses tracas. D’où le fait que le titre VF soit très judicieux : Eva supplie Gideon de la regarder, de voir qu’elle souffre qu’il lui cache tellement de choses (interprétation purement personnelle, je précise). Mais pas que : il y a déjà tout ce qui tourne autour de Cary (son agression, sa relation avec Trey…) et surtout, surtout : le passé de Gideon que l’on découvre ENFIN vers la fin du roman.

Fin du roman qui est d’ailleurs très tendue. La révélation finale est proprement renversante et remet toute la relation Eva/Gideon en question. J’ai juste hâte de découvrir comment Sylvia Day va rebondir avec cette révélation.

En conclusion, « Regarde-Moi » est une bonne suite mais gâchée par des défauts assez agaçants et une certain répétitivité. Pourtant, la plume de Sylvia Day et les autres petites intrigues sur le côté sont suffisamment accrocheuses pour que l’on se laisse prendre au jeu.


Ma note : 15/20.