Auteur : Sylvia Day
Titre VO : Reflected in you
Editeur : J'ai Lu
Résumé (4e de cover)
Il est ma drogue, je suis son obsession.
Gideon Cross était l'incarnation de
l'homme idéal, mais je n'étais pas dupe, moi qui savais désormais quels
tourments cette perfection dissimulait.
De son passé, j'ignorais pourtant
presque tout. Son entêtement à le garder secret me blessait. En revanche, son
refus obstiné de répondre à mes questions attisait ma jalousie et sapait la
confiance qu'il exigeait de moi. Etre ensemble était parfois douloureux. Ne pas
l'être était pire.
J'espérais que l'amour fou qui nous
liait l'un à l'autre serait plus fort que tous les obstacles que la vie
s'acharnait à dresser entre nous. Je n'imaginais pas à quel point...
Mon avis
Le premier tome de la série Crossfire (ma
chronique du tome 1 ici)
m’avait bien plus plu que celui de Fifty
Shades of Grey, auquel on le compare perpétuellement (bien que comme précisé pour ma chronique du tome 1, ce
ne soit pas très judicieux car malgré leur genre similaire, l’ambiance est tout
autre). J’étais très impatient de
découvrir ce second tome, l’auteure m’ayant intrigué avec le passé de Gideon,
mais aussi pour voir de quelle façon allait évoluer la relation entre lui et
Eva. Malheureusement, même si j’ai apprécié ce second volet, il y a eu quelques
écueils qui m’ont agacé.
Le premier écueil que j’avais déjà soulevé
dans le premier volet est la répétitivité de la relation Gideon/Eva. On est
toujours dans le sempiternel schéma du « Je t’aime, c’est l’amour fou – tu
me caches des choses, on n’arrive pas à communiquer – j’en peux plus, je te
quitte – je peux pas vivre sans toi – on couche ensemble – on
recommence… » : ça apparaît pendant les ¾ du roman et c’est
véritablement lassant à la longue. On a à chaque fois les perpétuelles
hésitations d’Eva, les même cachotteries de Gideon : on a envie de les
secouer comme des pruniers pour qu’ils se décident à discuter et à s’ouvrir.
On a cependant des séquences assez
intéressantes chez un « conseiller conjugal » où nos deux tourtereaux
acceptent de faire des concessions. Il y a une véritable volonté de leur part
de faire fonctionner leur relation.
Il y a toutefois quelque chose d’assez
passionnant dans cet éternel jeu du « je fais un pas en avant, tu en fais
dix en arrière » (c’est paradoxal, mais c’est pourtant le cas) : je
pense notamment à ces moments très intenses où l’un de nos deux écorché dévoile
ce qu’il ressent à l’autre. Ce sont des instants très déchirants pour la
plupart.
Le second écueil vient quant à lui du
personnage d’Eva : aussi bien dans le premier tome j’avais aimé sa
fragilité, aussi bien ici, je l’ai trouvée immature à vouloir se venger de
Gideon. Oui, il y a des moments où il mériterait de se faire claquer le
beignet, mais à certains instants, j’avais l’impression d’être face à une
gamine capricieuse.
Je ne parlerai même pas de son côté girouette
qui est proprement horripilant.
L’une des particularités de Crossfire est de ne pas s’intéresser
uniquement à notre couple mais à toute une galerie de personnages hétéroclites.
C’est l’une des forces de la série selon moi, la capacité de Sylvia Day à brosser
le portrait de différents caractères, évitant une certaine redondance.
J’ai aimé découvrir d’autre facettes de
Megumi, de la mère d’Eva, de découvrir en chair et en os le père d’Eva (qui est vraiment choupinou de chez choupinou) mais là où Sylvia Day fait TRES fort, c’est
en faisant intervenir un des ex d’Eva : un chanteur de rock. J’ai aimé la
jalousie de Gideon par rapport à lui, j’ai aimé sa maladresse à reconquérir Eva
malgré les mises en garde de Gideon… j’ai vraiment apprécié ce personnage.
Il y a juste Cary qui me donne des
démangeaisons tellement il détruit tout ce qu’il y a de bien autour de lui. Je
ne supporte pas son égoïsme exacerbé : il est bi, il sort avec Trey qui
accepte TOUT chez Cary (il est juste trop
mégachoupinoudorable *mot qui ne veut rien dire du jour, bonjour !*) et il couche avec une pétasse parce qu’il ne
veut pas s’engager.
(Attention, ce moment de craquage total
risque de se montrer insultant envers un personnage de fiction. Toute âme
sensible est priée de passer au paragraphe suivant) : je déteste PROFONDEMENT le comportement de
cet abruti immature. Nan mais c’est vrai quoi : il a un copain
A.D.O.R.A.B.L.E et lui, il le trompe (ouvertement !!) avec une idiote nommée Tatiana (et le pire, c’est que cette conasse a le même nom qu’une
excellente amie à moi, ma petite femme platonique de ma vie… inutile de dire
que ce personnage de roman salit son nom). Je ne comprend PAS quel est le but de faire du mal à
ceux qui l’aiment (Le craquage est
désormais terminé).
Bref, il m’a encore plus énervé que dans le
premier tome. Pourtant, il y a des moments où il m’émeut, notamment lorsque
l’on apprend ce qui lui est vraiment arrivé : on comprend ses blessures et
on pourrait (je dis bien pourrait) tolérer son comportement.
Concernant l’intrigue de ce second volet,
elle est fortement basée sur notre petit couple et ses tracas. D’où le fait que
le titre VF soit très judicieux : Eva supplie Gideon de la regarder, de
voir qu’elle souffre qu’il lui cache tellement de choses (interprétation purement personnelle, je précise). Mais pas que : il y a déjà tout ce qui
tourne autour de Cary (son agression, sa relation avec Trey…) et surtout,
surtout : le passé de Gideon que l’on découvre ENFIN vers la fin du roman.
Fin du roman qui est d’ailleurs très tendue.
La révélation finale est proprement renversante et remet toute la relation
Eva/Gideon en question. J’ai juste hâte de découvrir comment Sylvia Day va
rebondir avec cette révélation.
En conclusion, « Regarde-Moi » est une bonne suite mais gâchée par des
défauts assez agaçants et une certain répétitivité. Pourtant, la plume de
Sylvia Day et les autres petites intrigues sur le côté sont suffisamment
accrocheuses pour que l’on se laisse prendre au jeu.
Ma note : 15/20.
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