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lundi 2 décembre 2013

"Two Boys Kissing"


Auteur : David Levithan
Editeur : Albert Khnopf
Pas de VF prévue à ma connaissance


Résumé (Intérieur jaquette).

The two boys kissing are Craig and Harry. They’re hoping to set the world’s record for longest kiss. They’re not a couple but they used to be.

Peter and Neil ARE a couple. Their kisses are different.

Avery and Ryan have only just met and are trying to figure out what happens next. Both of them worry that something will go wrong.

Cooper is alone. It’s getting to the point where he doesn’t feel things anymore.

These boys, along with their friends and families, form a tapestry that will reveal love of all kinds : open and eager, tentative and cautions, pained and scared.

Mon avis.

COUP DE CŒUR !

Voilà un roman que je ne pouvais décemment pas manquer : malheureusement, il était complètement passé à côté de mon radar. Et puis, il a fallu qu’un certain blogueur dont le nom commence par un J. (responsable chez moi comme beaucoup de l’achat d’un certain autre livre) en parle pour que je découvre enfin l’existence de ce roman. Dans les jours qui ont suivi, je suis allé le commander en librairie… bien mal m’en a pris, il a fallu attendre Novembre (alors que je l’ai commandé en Septembre : cherchez l’erreur) pour que je puisse l’avoir entre mes mains.
Que soit, cette petite mésaventure ne m’a pas empêché d’apprécier le roman, même si j’avais une légère crainte par rapport à l’attente grandissante : allais-je être déçu ? Pas le moins du monde.

L’histoire nous présente plusieurs garçons gays : Craig, Harry, Avery, Ryan, Cooper, Peter, Neil mais dans une certaine mesure aussi Tariq. Et l’on va les suivre par les yeux d’une génération de gays qui se situe avant eux (cela semble étrange mais je reviendrai là-dessus plus tard). Certains sont en couple, d’autre vont bientôt l’être, et certains restent seuls.
Certains ne se connaissent pas, mais tous sont liés de par leur homosexualité, mais aussi par le couple « principal » (c’est celui sur lequel on s’attarde le plus) : en effet, Craig et Harry ont décidé de battre le record du monde du baiser le plus long. Deux garçons, filmés par des caméras, un baiser retransmis en direct sur les réseaux sociaux et à la télé : ça fait parler de lui… on parle ainsi d’homophobie dans ce roman.

Ce qui fait selon moi la grande originalité du roman, c’est sa narration : en « nous » et racontée par des homos morts du SIDA.
Déjà, il faut s’habituer à ces narrateurs bien particuliers. Pour ma part, je n’avais encore jamais eu à faire à ce type de narration. Mais en plus, il s’agit de « fantômes » observant une la génération d’homos de l’heure actuelle.
Et c’est là que David Levithan fait très fort : on a la génération d’avant qui regarde celle de maintenant, par conséquent, on peut voir une évolution des mentalités en 30 ans (je rappelle que l’épidémie de SIDA a surtout eu lieu dans les années 80/90. On appelait même ça la peste gay à l’époque). J’ai adoré cet aspect du roman, surtout le côté très paternel de ces narrateurs qui s’émeuvent, se souviennent : c’est beau, c’es déchirant, c’est parfois drôle aussi.

Mais ce qui rend confère toute la beauté au livre, c’est bel et bien la plume de David Levithan. J’ai été transporté par sa façon de manipuler les mots, de rendre des phrases toutes simples aussi magnifiques. Sa tendance à répéter plusieurs fois les mêmes tournures ou mots à la suite, confère à l’ensemble une certaine poésie.
Ses réflexions sont aussi incroyablement justes et pertinentes : que ce soit sur l’amour, la beauté,… et le tout avec simplicité et naturel.

Un petit extrait : "We remember what it was like to meet someone new. We remember what it was like to grant someone possibility. You look out from your own world and then you step into his, not really knowing what you'll find there, but hoping it will be something good." (page 9)

Les personnages ne sont pas en berne non plus. Ils sont bien développés, suffisamment pour que l’on s’attache à eux. Même si j’avoue avoir préféré les personnages de Cooper, Avery et Ryan : ils possèdent chacun une fragilité, la vie ne les ayant pas gâtés.
Que ce soit Cooper qui se fait rejeter par sa famille quand ils apprennent qu’il est gay, exactement comme Ryan qui trouve, lui, du soutien auprès de sa tante. Mais aussi Avery, qui autrefois était une fille. Ce sont surtout par eux que l’auteur peut aborder des thèmes bien plus sensibles : l’homophobie, la transsexualité, la relation parent/ado gay… même si ils sont traités avec les autres personnages, c’est avec eux qu’ils sont le plus abordé.

La force du roman est donc bien ce thème de l’homosexualité abordé ici de manière frontale et sous tous ses angles, y compris les moins reluisants (sauf l’homoparentalité… mais bon, c’est logique, les protagonistes sont ados, c’était un chouia difficile d’intégrer ça) : dans un roman young-adult, c’est, tellement, tellement rare (même dans d’autres romans tout court, en fait) que ce livre possède une force que d’autres n’ont pas.
De plus, David Levithan explique à la fin les raisons qui l’ont poussé à l’écrire. J’ai toujours adoré voir ce qui a poussé un auteur produire l’histoire qui finit par arriver entre nos mains. C’est dans cette partie là que l’on sent qu’il y avait une véritable motivation dans ce projet : que ce soit par les recherches qu’il a effectuée mais aussi son désir de parler de la génération gay actuelle par les yeux d’une autre.

Un mot encore sur la couverture du roman : non seulement elle illustre parfaitement le titre et le contenu, mais en plus, il s’agit de quelque chose de tout à fait nouveau que de voir deux garçons s’embrasser sur un livre d’un grand éditeur.
Plus qu’une illustration, elle délivre un message : ideux garçons qui s’embrasse, c’est tout à fait normal. Et de savoir que ce livre est en vente un peu partout aux USA et que l’on arbore fièrement cette jaquette, ça me met du baume au cœur.

« Two Boys Kissing » est un donc un court roman très intense, merveilleusement bien écrit, qui traite de la réalité avec beaucoup de justesse mais aussi de façon très brute. J’aurais voulu en avoir plus, parce que 200 pages, c’est vraiment trop court… mais c’est aussi une conclusion parfaite, laissant quelques points de suspension.
Un roman à lire absolument si vous lisez en VO, si pas, il faut s’y mettre. Ou j’espère qu’un éditeur français se penche sur la question, parce qu’il en vaut vraiment la peine.
Pour ma part, ce petit coup de cœur m’a donné envie de découvrir d’autres romans de l’auteur, mais m’a aussi donné l’envie de le faire découvrir comme aucun autre roman avant lui : parce que le message qu’il délivre, par sa couverture et son thème, sont trop rares et rarement aussi bien traités (à quelques exceptions près… une certaine grosse claque de 2013 en tête).

Ma note : 20/20

+ Coup de Coeur

lundi 18 novembre 2013

"Crossfire, tome 2 : Regarde-Moi"


Auteur : Sylvia Day
Titre VO : Reflected in you
Editeur : J'ai Lu


Résumé (4e de cover)


Il est ma drogue, je suis son obsession.

Gideon Cross était l'incarnation de l'homme idéal, mais je n'étais pas dupe, moi qui savais désormais quels tourments cette perfection dissimulait.

De son passé, j'ignorais pourtant presque tout. Son entêtement à le garder secret me blessait. En revanche, son refus obstiné de répondre à mes questions attisait ma jalousie et sapait la confiance qu'il exigeait de moi. Etre ensemble était parfois douloureux. Ne pas l'être était pire.

J'espérais que l'amour fou qui nous liait l'un à l'autre serait plus fort que tous les obstacles que la vie s'acharnait à dresser entre nous. Je n'imaginais pas à quel point...

Mon avis

Le premier tome de la série Crossfire (ma chronique du tome 1 ici) m’avait bien plus plu que celui de Fifty Shades of Grey, auquel on le compare perpétuellement (bien que comme précisé pour ma chronique du tome 1, ce ne soit pas très judicieux car malgré leur genre similaire, l’ambiance est tout autre). J’étais très impatient de découvrir ce second tome, l’auteure m’ayant intrigué avec le passé de Gideon, mais aussi pour voir de quelle façon allait évoluer la relation entre lui et Eva. Malheureusement, même si j’ai apprécié ce second volet, il y a eu quelques écueils qui m’ont agacé.

Le premier écueil que j’avais déjà soulevé dans le premier volet est la répétitivité de la relation Gideon/Eva. On est toujours dans le sempiternel schéma du « Je t’aime, c’est l’amour fou – tu me caches des choses, on n’arrive pas à communiquer – j’en peux plus, je te quitte – je peux pas vivre sans toi – on couche ensemble – on recommence… » : ça apparaît pendant les ¾ du roman et c’est véritablement lassant à la longue. On a à chaque fois les perpétuelles hésitations d’Eva, les même cachotteries de Gideon : on a envie de les secouer comme des pruniers pour qu’ils se décident à discuter et à s’ouvrir.
On a cependant des séquences assez intéressantes chez un « conseiller conjugal » où nos deux tourtereaux acceptent de faire des concessions. Il y a une véritable volonté de leur part de faire fonctionner leur relation.
Il y a toutefois quelque chose d’assez passionnant dans cet éternel jeu du « je fais un pas en avant, tu en fais dix en arrière » (c’est paradoxal, mais c’est pourtant le cas) : je pense notamment à ces moments très intenses où l’un de nos deux écorché dévoile ce qu’il ressent à l’autre. Ce sont des instants très déchirants pour la plupart.

Le second écueil vient quant à lui du personnage d’Eva : aussi bien dans le premier tome j’avais aimé sa fragilité, aussi bien ici, je l’ai trouvée immature à vouloir se venger de Gideon. Oui, il y a des moments où il mériterait de se faire claquer le beignet, mais à certains instants, j’avais l’impression d’être face à une gamine capricieuse.
Je ne parlerai même pas de son côté girouette qui est proprement horripilant.

L’une des particularités de Crossfire est de ne pas s’intéresser uniquement à notre couple mais à toute une galerie de personnages hétéroclites. C’est l’une des forces de la série selon moi, la capacité de Sylvia Day à brosser le portrait de différents caractères, évitant une certaine redondance.
J’ai aimé découvrir d’autre facettes de Megumi, de la mère d’Eva, de découvrir en chair et en os le père d’Eva (qui est vraiment choupinou de chez choupinou) mais là où Sylvia Day fait TRES fort, c’est en faisant intervenir un des ex d’Eva : un chanteur de rock. J’ai aimé la jalousie de Gideon par rapport à lui, j’ai aimé sa maladresse à reconquérir Eva malgré les mises en garde de Gideon… j’ai vraiment apprécié ce personnage.
Il y a juste Cary qui me donne des démangeaisons tellement il détruit tout ce qu’il y a de bien autour de lui. Je ne supporte pas son égoïsme exacerbé : il est bi, il sort avec Trey qui accepte TOUT chez Cary (il est juste trop mégachoupinoudorable *mot qui ne veut rien dire du jour, bonjour !*) et il couche avec une pétasse parce qu’il ne veut pas s’engager.
(Attention, ce moment de craquage total risque de se montrer insultant envers un personnage de fiction. Toute âme sensible est priée de passer au paragraphe suivant) : je déteste PROFONDEMENT le comportement de cet abruti immature. Nan mais c’est vrai quoi : il a un copain A.D.O.R.A.B.L.E et lui, il le trompe (ouvertement !!) avec une idiote nommée Tatiana (et le pire, c’est que cette conasse a le même nom qu’une excellente amie à moi, ma petite femme platonique de ma vie… inutile de dire que ce personnage de roman salit son nom). Je ne comprend PAS quel est le but de faire du mal à ceux qui l’aiment (Le craquage est désormais terminé).
Bref, il m’a encore plus énervé que dans le premier tome. Pourtant, il y a des moments où il m’émeut, notamment lorsque l’on apprend ce qui lui est vraiment arrivé : on comprend ses blessures et on pourrait (je dis bien pourrait) tolérer son comportement.

Concernant l’intrigue de ce second volet, elle est fortement basée sur notre petit couple et ses tracas. D’où le fait que le titre VF soit très judicieux : Eva supplie Gideon de la regarder, de voir qu’elle souffre qu’il lui cache tellement de choses (interprétation purement personnelle, je précise). Mais pas que : il y a déjà tout ce qui tourne autour de Cary (son agression, sa relation avec Trey…) et surtout, surtout : le passé de Gideon que l’on découvre ENFIN vers la fin du roman.

Fin du roman qui est d’ailleurs très tendue. La révélation finale est proprement renversante et remet toute la relation Eva/Gideon en question. J’ai juste hâte de découvrir comment Sylvia Day va rebondir avec cette révélation.

En conclusion, « Regarde-Moi » est une bonne suite mais gâchée par des défauts assez agaçants et une certain répétitivité. Pourtant, la plume de Sylvia Day et les autres petites intrigues sur le côté sont suffisamment accrocheuses pour que l’on se laisse prendre au jeu.


Ma note : 15/20.

lundi 28 octobre 2013

"Revanche"


Auteur : Cat Clarke
Titre VO : Undone
Editeur : Robert Laffont
Collection : R


Résumé (4e cover)

La vie est injuste.
Jem Halliday est amoureuse de Kay, son meilleur ami, qui est gay.
Pas vraiment l’idéal, mais Jem s’est faite à l’idée.


La vie est cruelle.
Une vidéo de Kay en compagnie d’un garçon a été postée sur Internet.
Il ne l’a pas supporté et s’est suicidé.


Sa vie ne sera que vengeance.
Quoi qu’il lui en coûte, Jem a décidé de découvrir qui sont les responsables et de les faire payer, un par un, jusqu’au dernier.

Mon avis

GROSSE CLAQUE !

Vous est-il déjà arrivé de terminer un livre et de verser des torrents de larmes à la fin ? Dans mon cas, oui,  plus d’une fois. Mais de ressentir les mêmes émotions rien qu’en y repensant, d’être bouleversé au point de rester prostré presque une heure allongé dans votre lit à ressasser ce bouillonnement d’émotion ? Dans mon cas, c’est affreusement rare… En fait, je mens : c’est la première fois qu’un livre me bouleverse à ce point.
Cat Clarke avait déjà montré son talent avec Confusion et Cruelles (le premier avait été un gros coup de cœur et le second m’a beaucoup plu), mais Revanche les dépasse, et de très, très loin. Wandering-World (je te hais : à cause de toi, j’ai découvert Cat Clarke et mon petit cœur et mon portefeuille t’en veulent terriblement… nan, je déconne : tu es génial) nous avait tous prévenu : on ne ressort pas de Revanche indemne. Revanche fait partie de ces romans très rares qui laissent une empreinte dans votre vie de lecteur. Il rejoint dans mon cœur la liste très sélecte de ces romans qui m’obsèdent aux côtés du Cirque de les Rêves, des Ames Vagabondes ou de La Couleur des Sentiments.
Sauf que Revanche, il est encore plus que cela : c’est une bombe, un tsunami, un cataclysme ambulant qui vous bouscule dans votre ressenti et vous laisse le cœur en miette.

Revanche, c’est avant tout une histoire d’amitié : celle qui unit Jem et Kai depuis qu’ils ont 7 ans. Cette relation est sublime et déchirante, on la découvre au fur et à mesure du récit. L’amour que Jem éprouve pour Kai est proprement magnifique : qui peut prétendre vouloir venger son meilleur ami et se donner la mort après pour le rejoindre ? Cette idée de base peut paraître incroyablement dérangeante – et elle l’est par moments dans le récit – mais c’est une véritable force.
Durant tout le roman, on est dans la tête de Jem : on ressent ses émotions, sa douleur causée par l’absence de Kai. Son désir de vengeance peut paraître complètement dingue, surtout qu’elle le fait uniquement à cause d’une lettre anonyme, mais à nouveau ça marche. Et ce par le fait que Cat Clarke nous fasse ressentir ce manque, cette absence de Kai, les moments qu’ils ont partagé à deux…

Je ne peux pas aborder ce roman sans parler de Kai en particulier. Comment est-il possible de s’attacher autant à un personnage alors qu’il brille par son absence ? Comment est-il possible qu’il soit si présent dans son absence ? Par les souvenirs que Jem garde de lui d’une part mais aussi par les lettres qu’il a écrites pour elle avant de se suicider. 12 pour être exact, 1 par mois, jusqu’à l’anniversaire de sa mort.
Et ces lettres sont les moments où je versais des larmes à ne plus savoir m’arrêter (où je devais vraiment me retenir de le faire lorsque je lisais dans le train où à la fac). On y découvre la facette lumineuse de Kai, son énergie, sa volonté que Jem vive et profite de la vie. J’attendais ces moments avec impatience et appréhension, j’avais hâte de retrouver Kai, mais je savais aussi que j’allais être déchiré.
Ces lettres sont bouleversantes de sincérité et d’émotions. Et plus on avance dans le récit, plus les lettres prennent un tour grave et plus Kai se révèle. On ressent ses doutes et ses craintes, notamment durant ce passage affreusement déchirant où il dit qu’il aurait préféré être hétéro, que tout aurait plus facile. Je pense à cette lettre en particulier parce que Cat Clarke a parfaitement exploité tout ce qui passe dans la tête d’un adolescent gay victime d’homophobie (et je sais parfaitement de quoi je parle, je suis passé par là aussi).

Ce fameux thème de l’homosexualité et par conséquent de l’homophobie, est au cœur du roman (avec en prime cette idée de vengeance). Et là, Cat Clarke réussit encore un tour de force : elle le traite sans clichés, sans chichis inutiles. C’est brut, c’est réel.
Quand on sait qu’elle s’est inspiré d’un fait divers réel pour créer son histoire, on en peut que se sentir remué de l’intérieur. Quand on sait que le suicide est trois fois plus important chez les ados gays que chez les hétéros, ça donne la nausée. Ce qui fait selon la moi la véritable force du roman, c’est le fait que ses thèmes soient si forts, si percutants et en particulier celui-ci.
Cat Clarke égratigne les clichés concernant l’homosexualité et en littérature pour jeunes adultes, cela fait un bien fou. Peu d’auteurs osent aborder ce thème de manière aussi centrale ou quand ils le font, cela n’a pas la même intensité.
Toute cette histoire autour de la vidéo de Kai, des moqueries à son égard, de cette accumulation de choses qui l’ont poussé à se donner la mort, tout cet ensemble est intense. Ca nous révolte, ça nous bouscule, ça fait pleurer.

Parce que Revanche, c’est exactement ça : une question d’intensité. On se sent sur un fil durant la totalité du roman, bousculé par des émotions dans tous les sens. Je parle souvent de ressenti, du fait de se sentir déchiré et bouleversé. Mais c’est parce que Revanche est un roman rempli d’émotions diverses : il est impossible de ne pas ressentir la moindre chose en lisant, même si on n’apprécie pas sa lecture.
On peut s’émouvoir de cette amitié bouleversante, s’indigner devant le comportement complètement dingue de Jem ou d’autres personnages (Louise, Stu et les autres,…).
Il n’y a pas de baisses de régime dans cette histoire, on tourne les pages frénétiquement, dans le but de découvrir ce que va faire Jem avec sa vengeance, l’évolution de ses relations avec ce groupe qu’elle a infiltré car il serait responsable de la mise en ligne de la vidéo, lire une nouvelle lettre de Kai…
Ce roman est un obsession, il devient indispensable de savoir ce qu’il s’est vraiment passé avec Kai, ce que va faire Jem mais surtout parce que les émotions éprouvées sont tellement fortes et puissantes qu’il est impossible de s’arrêter, ne serait-ce que pour reprendre son souffle. Ou quand on le fait, on y retourne peu après.

Cette intensité atteint son paroxysme quand on arrive dans les 100 dernières pages. Tout se démêle, tout s’imbrique, tout s’accélère. Il y a des rebondissements et des révélations tout à fait inattendus qui font sursauter notre cœur déjà bien malmené.
Mais là où Cat Clarke porte son coup de grâce c’est avec la fin. Et quelle fin… Dans Confusion et Cruelles, les fins étaient ouvertes (voire très ouvertes).  Ici, elle est on en peut plus fermée. Et cette fin est atroce et dans son déroulement inattendue : j’ai pleuré longtemps, complètement dévasté.

Revanche, c’est un mélange d’émotions (je me répète mais c’est véritablement ce que j’en retiens). Que ce soit par les personnages ou par ses thèmes, on se sent ballotté, déchiré, remué. Revanche a le même effet sur votre cœur qu’un marteau qui s’abat sur du verre : il le pulvérise.
C’est un roman à ne surtout pas rater, un roman rare qui obsède et ne laisse pas indifférent. Une claque magistrale pour ma part que je n’oublierai pas de sitôt.


Ma note : 20/20

Le trailer du roman